L'Amérique dans tous ses états

Co-producteur et réalisateur : Laurent LE GALL

Cadreur-monteur : Grégory MARTOGLIO

Présentateur : Gérard KLEIN

Site officiel : Free run pictures
                           Lafrench.tv
                           Facebook de la série

L'équipe de LADTSE

Le concept :

Un épisode nous fait visiter un état. Il y en a 30 pour le moment.

Une pincée d'Amérique que l'on découvre dans les yeux d'américains nous racontant leur quotidien, leur joie et leur peine. Un zeste de bonne humeur par la naturelle présence de Gérard Klein et le résultat donne un divertissement vraiment divertissant et intéressant! 

Une évasion, un enchantement, un pur moment de bonheur. 

Au cours de cette page spéciale LADTSE, vous découvrirez diverses séquences vidéos qui vous donneront l'envie d'aller ou retourner aux USA encore et encore.

LADTSE qu'est ce que c'est ? 

 "fou rire" juste je kiffe

Pour le moment, c'est tout ce que vous verrez. Suspense suspense !!! 

Oh et puis allez encore une p'tite dernière histoire de bien vous ouvrir l'appétit. Évidemment si vous commencez à me connaître un peu, la prochaine vidéo est ?

Mon chouchou - MV

 

Un p'tit bout d'Arizona

Prochainement la suite avec une interview de Laurent LE GALL spécialement pour nous !.!.!.

Jeudi 25 septembre 2013 :

Go, c'est parti. Vous l'attendiez, elle arrive doucement mais sûrement. The interview Avec Laurent LE GALL, réalisateur et co-auteur de la série dont je ne cite plus le nom. Allez si juste pour le plaisir.

L'Amérique dans tous ses états

Pourquoi cette émission et pas une autre ? parce que je suis fan et ... pas de voix OFF

Le but de cette page : Faire connaître et reconnaître la série en espérant qu'une maison d'édition passe par là ou sinon la page ira à eux :-)

Les secrets de la série à mes yeux : Amitié, humour, impro, contact humain 

Comment j'ai découvert la série : Un beau soir du mois d'août devant ma télé, je tombe par hasard (fait bien les choses quand même celui là) sur un documentaire, car oui, j'adore les documentaires au grand dam de mon cher et tendre :-) où je vois le drapeau américain flotter au loin alors bien sur, ça attire toute mon attention. Un coup d’œil rapide sur le programme TV où je lis "L'Amérique dans tous ses états... J'aime le titre, je sens que je vais adhérer... d'autant plus que ............... je ne m'endors pas sur le canapé :-) les musiques me boostent, l'humour de Gérard Klein me fait juste délirer. J'aime l’Amérique présentée sous un autre angle, au naturel et les fous rires en bonus, bingo je suis fan ! 

Le lendemain, je me connecte avec mon cher ami oncle Google (ça change de Sam) et je cherche la série pour visionner les épisodes en Streaming. Je ne trouve rien. Serais-je idiote ? Je trouve la page facebook de la série (ah quand même). Redif des épisodes sur voyage pendant l'été, bon oui mais après ??? Retour sur Google, je fouine et désespérément  je ne trouve rien. Ni streaming, ni téléchargement légal, ni DVD. A l'air du numérique et de l'informatique, comment est-ce possible ? Effectivement pas de DVD, confirmation de la page facebook en message privé. Merde alors !!!

Pourquoi pas de téléchargement en ligne ? La lenteur de la France ! Ouais, bref

Le blog étant mis en place, j'ai envie de leur dédier une page. Je les contacte. Ils adhèrent.... 

L'idée de l'interview ne me vient pas de suite. Forcément quelle guêpe me pique pour vouloir faire quelque chose que je n'ai absolument jamais fait. Et puis après tout, on me donne une adresse mail alors autant l'utiliser ! Réponse positive et rendez-vous pris 2 jours après... Pour les questions, pas de problèmes mais comment se passe une interview ? ah ah ah bonne question et puis bon, j'ai pas de rédac chef au dessus d'ma tête alors au final, on s'en fout ! L'aventure c'est ça aussi et c'est ce que j'aime. Toujours faire différent et allez au bout, on s'refait pas... Ayant été bercée dans la logistique et préparation de terrain (pensée à mes ex-collègues en pleine jungle à l'heure où je vous parle), je décide d'enregistrer la com, comme ça, j'suis sûr de rien loupé. Je pique le matos au boulot . Ça y est j'suis ops ...

La suite ? Ben oui la suite quoi ! et bien elle sera là ce week-end je pense !!! en attendant un p'tit tour sur le "Lake Powell" ?

 Ça y est la voici, la  voilà. Interview faite le 25 septembre 2013 via Skype.

15h30 chez nous - 6h 30 du matin chez lui

Laurent LE GALL 

Réalisateur et co-producteur

L'Amérique dans tous ses états

Raconte nous la naissance de l'Amérique dans tous ses états ?

"C'est une idée assez ancienne dans le sens où ça fait 15 ans que je vis aux États-Unis et quand je suis arrivé ici aux États-Unis pour la première fois en Californie à San Francisco. A l'époque avec Gérard, on faisait une émission qui s'appelait « va savoir » avec un p'tit bus jaune, des enfants, une sorte de road movie à la française. On allait redécouvrir la France à travers les yeux d'enfants. J'ai adoré faire cette émission et c'est là que j'ai rencontré Gérard que j'aime beaucoup. Lui connaissait pas mal le monde car c'est un grand voyageur mais il ne connaissait pas du tout les États-Unis. Et à l'occasion de mon premier voyage en 1996, je me suis dit que s'il y a bien un pays qui correspond à Klein, c'est vraiment les États-Unis. Et puis j'ai commencé à écrire « L’Amérique de Gérard Klein » qui était quelque chose de très itinérant, de très informel, basé sur les gens et surtout ceux qu'on voit pas à la télé, c’est à dire des gens de tous les jours qui vivent leur vie et essayé de dresser un vrai portrait de l’Amérique. On a l'impression de connaître l’Amérique en France mais c'est toujours des "tartes à la crème". C'est toujours l'Amérique c'est grand, c'est des cons, ils mangent des hamburgers, ils sont gros et les choses n'ont pas été en s’arrangeant puisque c'est à ce moment là qu’arrive Bush (…) Et là pendant 8 ans, ça été dur, c'est à dire que l'Amérique devient une Amérique va-t-en guerre, une Amérique qui ne fait plus du tout rêver et puis le terrorisme, les attentats du 11 septembre etc... donc là, les années 2000 seront terribles même pour moi qui aime beaucoup ce pays et qui fait beaucoup de film sur ce pays, j'vais pas pouvoir faire le truc.

Il va se passer presque 10 ans et alors c'est là où c'est génial, c'est que tout se réinvente d'un coup avec l’élection d'Obama. Alors là, l'Amérique devient à nouveau l’Amérique du tout est possible, celle qui ose, l’Amérique qui se remet en cause et en 10 jours tout s'est retourné, le téléphone a recommencé à sonner, et puis avec Gérard, on a reconnecté en se disant là y'a vraiment un moyen de faire quelque chose. Du coup, on a reparlé de cette idée. Gérard a trouvé le titre qui est un très beau titre puisque du coup c'était « L’Amérique dans tous ses états », ça tombait vraiment bien dans ce moment historique de l’élection de Barack Obama. Et comme on était allé dans chaque département français, on avait envie d'aller dans chaque état américain parce que chaque état fonctionne comme un petit pays à lui seul. On a cherché un co-producteur en France. On est tombé sur un co-producteur spécialisé dans le voyage qui est allé porter la bonne parole à Voyage, qui a dit banco, on y va !

A ce moment là, on a fait deux pilotes pour montrer ce qu'on savait faire. On est allé dans le sud Dakota, on a rencontré un éleveur de bison, c’était génial et on a fait une émission en Californie avec des gens que je connaissais. Ils nous ont pris 10 puis 20 puis 30 épisodes. Ça été 3 ans de tournage. On a fait la moitié des États-Unis, il nous en reste 25. On ne s’arrêtera pas là … "

Et alors un épisode, comment ça se passe ?

"Je fais des films depuis toujours, depuis mes 13 ans parce que je suis tombé dedans. Et faire des films aux États-Unis, c'est un drôle de truc parce que les américains ont cette capacité à s'exprimer qui est incroyable. C'est un paradis pour faire des films, vous arrivez n'importe où avec une caméra, ils viendront vous demander qu'est ce que vous faites, c'est pas pour vous emmerder mais pour comprendre ce que vous faites et si on leur dis "j'peux vous poser quelques questions", "ah ben avec plaisir", face caméra, bam c'est parti et ça c'est assez merveilleux.

Et donc du coup pour nous quand on fait « L’Amérique dans tous ses états », quand on se promène dans ce grand pays que je redécouvre aussi même en y vivant, c'est génial parce que comme on pratique nous dans l'organisation de nos films 50% de choses qui sont préparés à l'avance. On ne peux pas partir avec rien de préparé car là ça serait difficile, on sait qu'on va rencontrer telle personne à tel endroit. On a à peu près 5-6 jours pour tourner un film et l'autre moitié du temps, on laisse complètement ouvert parce qu'on sait qu'il va se passer plein de chose. On cale nos trucs le matin car on sait que le mec va nous dire "là faut que vous rencontriez untel qui est à 4 miles de là, il fait des trucs super" et là on fonce. On se retrouve dans ce qu'on aime beaucoup faire, Gérard, Greg et moi parce qu'on est une équipe de personne qui se connaissent depuis 20 ans. On se connaît bien, on se fait confiance et on adore aller dans cet impro pour filmer. Gérard est un improvisateur né, il improvise tout, ses coups de cœur, ses coups de gueule donc on suit ça et ça donne un résultat qui nous plaît beaucoup et je crois que ça plaît bien aux gens aussi. "

Tu es réalisateur co-producteur , ton travail consiste en quoi exactement ?

"Alors je suis co-auteur avec Gérard, on imagine et on écrit un peu en avance ce qu'on a envie de faire, c'est assez simple finalement et on s'dit "tient où on aurait envie d'aller". Après on va creuser un peu, on va étudier la personnalité de l'état, qu'est-ce qui s'y passe, quel est le type de gens qu'on peux y trouver. Un côté un peu enquête que je fais avec ma femme Sandrine qui est aussi avec nous. On détermine les gens qu'on a envie d'aller voir, on les contact etc..., on laisse ses fameux 50% du temps d'impro, après c'est l'organisation logistique, hôtel à réserver etc..., Gérard arrive de France. On prend une grosse voiture dans laquelle on met tout notre matos et là on est trois sur la route et on the road again. On part et on découvre des lieux, on rencontre des gens géniaux, on tourne.

Donc en tant que co-auteur, j'imagine effectivement en amont à quoi pourrait ressembler l'émission, ensuite arrive le tournage qui est souvent plein de surprises, de très bonnes surprises puisque les gens sont hyper ouverts, disponibles, souvent très passionnés par ce qu'ils font. Nous on a résolu le problème au niveau de l'ambiance de l'équipe. On s'adore, on s'connait bien, on est 3 potes sur la route donc ça c'est fait...

Ce qui se passe derrière la caméra se voit devant donc l'ambiance est là. Et puis après ça, il s'agit de revenir avec tout ce matériel et de le monter. Alors

Et le fait d'être co-producteur fait que je suis aussi responsable de la production exécutive c'est à dire, il y a un budget qui est là qu'il faut respecter, il y a certain nombre de choses qui sont à gérer l'aspect un peu plus financier qui intervient aussi qui est plus le coté de Sandrine. Moi j'adore être sur la route, raconter des histoires, rencontrer des gens donc voilà un peu comment ça se répartit"

Y'a t-il un calendrier de prévu pour la suite des épisodes de LADTSE ?

"Non pas pour l'instant (…) L'idée est là, on adorerait continuer l'aventure. On est dans une période transitoire entre deux chaînes (…) On a bien vu que le principe fonctionne bien et que même les américains trouvent ça intéressant car ils ont l'impression de redécouvrir leur pays. Maintenant il y a des possibilités sur internet, y'a des possibilités de financement qui sont différentes, on est entrain d'étudier tout ça en sachant qu'on a des belles choses à montrer, on a fait pour l'instant 27 épisodes de 52 minutes qui racontent "une belle Amérique."

Y'a t-il une personne ou un moment qui t'aurais particulièrement marqué ?

"Oui bien sûr, des gens totalement inconnus rencontré sur le bord de la route, je pense à ce vieux monsieur charmant, c'était quelque part au Nouveau-Mexique ou en Arizona, et voilà un p'tit gars en salopette avec des cheveux blancs qui avait décidé de faire du bio en élevant des chèvres et en faisant du fromage de chèvre, en cultivant ses tomates au bord de la route et vendant ça aux voyageurs, c'était une très belle rencontre. Et ce sont des rencontres vachement fortes qui prouve que les Américains ne sont pas tous unifiés, on ne peut pas unifier 300 millions de personnes et de dire les Américains sont comme ça. Ce qui nous intéressait, c’était d'aller au delà de ces clichés aussi touristiques même si on est allé dans des endroits comme le Grand Canyon ou Bryce Canyon pour voir des paysages qui sont superbes. L’Amérique c'est ça aussi, l'Ouest Américain c'est un endroit d'une beauté invraisemblable. En Utah on a rencontré des mormons qu'on caricature souvent facilement, des gens adorables. Les Amishs en Pennsylvanie c'était étonnant.

Dans chaque état, on souhaitait rencontrer des indiens natifs, des Crows, des Cheyennes qui nous racontaient leur vie d'aujourd'hui.

On a rencontré plus de 300 personnes aux 4 coins des États-Unis. On a rencontré le bassiste de Metallica, Robert TRUJILLO et puis des gens pas connu du tout, complètement incroyable."

La série en téléchargement légal ?

"Alors, la France c'est pas rapide. Si je produisais la série aux États-Unis, ça serait vite mis en place parce que effectivement tout le monde nous en parle, a 2 ou 3 dollars l'épisode, les gens iraient sans problème. Alors pour l'instant non, on est dans des grandes discussions qui prennent beaucoup de temps, on sait pas trop pourquoi d'ailleurs. Avec Gérard, on aimerait faire aussi une exploitation DVD même si le téléchargement à mon avis serait vraiment la solution."

Du coup, pourquoi ne pas produire la série aux États-Unis ?

"Bien sur, ce sont des choses qu'on a envisagé, on est en train d'étudier ça en ce moment. Des sources de financements différentes. Si on s'affranchit d'une chaîne de télévision en tout cas en France, ça veut dire qu'on n'a pas le CNC qui est une aide du Centre National de la Cinématographie ce qui fait un budget. Après si on décide de produire différent parce que tout est possible, ça se fait plutôt par sponsoring etc... donc ce sont des choses qui demandent du temps et on est là dessus depuis 6 mois."

Quels sont tes projets ?

"J'en ai plein, je tourne plein de choses.

Je vais à Burning Man depuis 10 ans. On y est allé avec LADTSE, on avait fait un film dans l'état du Nevada et on allait de Las Vegas à Black Rock City. Burning Man c'est un endroit invraisemblable, éphémère qui n'existe qu'une semaine par an dans le désert perdu. C'est une communauté d'art interactive, d'un événement d'art devenu un mouvement et avec le photographe Yann Arthus BERTRAND, cette année on a fait aussi un reportage pour France TV pour Complément d'enquête sur Burning Man. J'ai produit un autre film sur la scène musicale à Burning Man. Je dois partir au Rajasthan faire un film dans les mois qui viennent. Peut-être faire des films en Polynésie. Je suis en train de développer une autre série qui se passera à Hawai sur la science avec l'astrophysicien Olivier LAI. Et puis toujours cette Amérique, avec un ami burner qui est handicapé et qui va a Burning Man en chaise roulante, c'est déjà un sacré exploit, et il a envie de faire un grand voyage dans l'Ouest et donc on travail aussi là dessus."

Peux-tu dire que tu as réalisé ton rêve américain ?

"Complètement ou plutôt je suis entrain de le réaliser en fait, le truc c'est ça, alors le fait que je sois réalisateur est peut être pas étranger, c'est a dire que quelque part, chaque film, chaque moment que je vis ici, je découvre des choses, je découvre des gens. Je suis venu ici en étant fasciné par la littérature, le cinéma et tout ce que j'avais en tête, je me suis rendu compte que c’était un pays immense, beau, très accueillant, je suis tombé amoureux du pays. Maintenant j'y vis, notre fils est américain mais est aussi à l'école française donc on essaie vraiment de préserver les deux cultures (...)

En ayant rencontré aussi toute cette culture pour le coup côte ouest de San Francisco qui prolonge quelque part Jake Kerouak, le flowerpower, la technologie, c'est un cocktail subtil ici et fort sur les idées (…) et ça, ça côtoie la Silicon Valley où votre Iphone est inventé, l'Ipad, les réseaux sociaux donc quelque part, c'est ça qui fait que cet endroit du monde est vraiment incroyable. C'est les gens aussi, les gens viennent du monde entier, y'a un nombre de nationalité donc ça c'est super. Le fait de vivre ça au quotidien est très agréable, le fait de vivre ça en tant que professionnel de l'image et faire des films c'est génial (... ) J'veux lancer la French TV, une plate forme internet où justement on puisse avoir une perspective française sur le monde et là les gens nous encouragent, nous présente d'autre gens etc .

Ici on peut aller voir n'importe qui et demander de l'argent, on vous écoutera, faut être bon, c'est pas pour ça qu'on va vous en donner mais vous avez l’opportunité d'y aller et ça c'est cool, c'est ça le rêve américain. C'est la célébration de la vie en fait mais c'est pas facile de vivre aux États-Unis, la couverture sociale n'a rien à voir avec la France, c'est cher, y'a beaucoup de compétition mais vous avez l'opportunité d'essayer et si vous vous plantez, ça fait parti du jeu, on va pas t'appuyer sur la tête au contraire y'a une espèce de culture de l'échec c'est a dire qu'on apprend de ses échecs plus que de ses succès et c'est valable avec tous les gens de la Silicon Valley avec le mot magique start'up, y'a des gens qui avant d'arriver à leur idée se sont planter un certain nombre de fois, ils communiquent beaucoup sur leurs erreurs et c'est aussi une grande différence avec la culture française, qui si vous ratez, vous êtes un rater et après vous êtes estampiller. Il faut absorber la culture d’accueil."

                                            

Interview avec Gérard KLEIN sur LADTSE

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